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vendredi 17 février 2017

Dessalement de l’eau de mer

1-INTRODUCTION
L'eau est abondante sur terre, elle représente 1380 millions de km3. L'essentiel toutefois est constitué d'eau de mer (97,2 %) et de glace (2,15 %) inutilisables directement. L'eau douce, facilement disponible (lacs, fleuves, certaines eaux souterraines), ne représente que 0,07 % de la ressource totale soit environ un million de km3. Mais la répartition de cette eau est très inégale. En effet, dix pays se partagent 60 % des réserves d'eau douce et vingt-neuf autres principalement en Afrique et au Moyen-Orient, sont au contraire confrontés à une pénurie chronique d'eau douce. Dans ces pays, selon le Water Ressources Institute, 250 millions d'individus, ne disposent pas aujourd'hui du minimum vital d'eau défini à 1000 m3 par habitant et par an. 400 millions de personnes vivent en situation de stress hydrique, estimé entre 1000 et 2000 m3 par habitant et par an. Et on estime que 2,5 milliards de personnes pourraient souffrir du manque d'eau en 2050 compte-tenu de l'évolution de la démographie et de l'augmentation des consommations d'eau.
Pour faire face à cette pénurie annoncée d'eau, de nouvelles techniques de production d'eau potable devront être mises en place pour satisfaire les besoins de la population croissante. Une des techniques prometteuses pour certains pays est le dessalement de l'eau de mer ou des eaux saumâtres. Les techniques de dessalement de l'eau de mer sont opérationnelles depuis de nombreuses années. Mais leur coût (de 1 à 2 euros / m3) limite souvent leur utilisation aux pays riches ainsi que la disponibilité d’eaux facilement traitable en terme de germe, pollution et salinité. Cependant au cours des récentes années, la capacité des usines de dessalement s'est fortement accrue et les coûts de production par m3 ont connu une forte diminution grâce aux dernières technologies. 
2-COMPOSITION de l'eau de mer
Les océans est constituée à 96,5 % d'eau pure, le reste se répartissant entre les sels, comme le chlorure de sodium (notre sel de table) et d'autres éléments chimiques : du fluor, du soufre, du potassium ou du calcium. Si plus des deux tiers des 94 éléments chimiques naturels sont présents dans l'eau de mer, la plupart le sont en faible quantité et difficilement décelables.
La caractéristique la plus importante des eaux de mer est leur salinité, c'est-à-dire leur teneur globale en sels (chlorures de sodium et de magnésium, sulfates, carbonates). La salinité moyenne des eaux des mers et océans est de 35 g.L-1 (27,2 g.L-1 de NaCl, 3,8 g.L-1 de MgCl2, 1,7 g.L-1 MgSO4, 1,26 g.L-1 CaSO4, 0,86 g.L-1 K2SO4).



Cette salinité peut être différente dans le cas de mers fermées :
·         Mer Méditerranée : 36 à 39 g.L-1,
·         Mer Rouge : environ 40 g.L-1,
·         Mer Caspienne : 13 g.L-1,
·         Mer Morte : 270 g.L-1, 

 
Sachant que l’eau fraiche dispose de 1500 ppm de total solide dissous comparée à l’eau de mer qui elle dispose d’entre 10 000 ppm a 45 000 ppm (partie par million).

Le pH moyen des eaux de mer varie entre 7,5 et 8,4 : l'eau de mer est un milieu légèrement basique.

3-Les principales technologies de dessalement des eaux

Les technologies actuelles de dessalement des eaux sont classées en deux catégories, selon le principe appliqué :
·         Les procédés thermiques faisant intervenir un changement de phases : la congélation et la distillation.
·         Les procédés utilisant des membranes : l'osmose inverse et l'électrodialyse.
Parmi les procédés précités, la distillation et l'osmose inverse sont des technologies dont les performances ont été prouvées pour le dessalement d'eau de mer. En effet, ces deux procédés sont les plus commercialisés dans le marché mondial du dessalement. Les autres techniques n'ont pas connu un essor important dans le domaine à cause de problèmes liés généralement à la consommation d'énergie et/ou à l'importance des investissements qu'ils requièrent.
Quel que soit le procédé de séparation du sel et de l'eau envisagé, toutes les installations de dessalement comportent 4 étapes :
·         Une prise d'eau de mer avec une pompe et une filtration grossière,
·         Un prétraitement avec une filtration plus fine, l'addition de composés biocides et de produits
·         Le procédé de dessalement lui-même,
·         Le post-traitement avec une éventuelle reminéralisation de l'eau produite.
A l'issue de ces 4 étapes, l'eau de mer est rendue potable ou utilisable industriellement, elle doit alors contenir moins de 0,5 g de sels par litre.

a- La Distillation :
Dans les procédés de distillation, il s'agit de chauffer l'eau de mer pour en vaporiser une partie. La vapeur ainsi produite ne contient pas de sels, il suffit alors de condenser cette vapeur pour obtenir de l'eau douce liquide.et cette méthode  est l’un des plus utilisés tel que elle ont compte a peu prés 60% de l’eau dessalée au monde Il s'agit en fait d'accélérer le cycle naturel de l'eau. En effet l'eau s'évapore naturellement des océans, la vapeur s'accumule dans les nuages puis l'eau douce retombe sur terre par les précipitations. Ce principe de dessalement très simple a été utilisé dès l'Antiquité pour produire de très faibles quantités d'eau douce sur les bateaux.
L'inconvénient majeur des procédés de distillation est leur consommation énergétique importante liée à la chaleur latente de vaporisation de l'eau. En effet pour transformer un kg d'eau liquide en 1 kg d'eau vapeur à la même température il faut environ 2250 kilojoules (si le changement d'état se fait à 100°C) . Afin de réduire la consommation d'énergie des procédés industriels, des procédés multiples effets qui permettent de réutiliser l'énergie libérée lors de la condensation ont été mis au point.


Deux procédés se partagent le marché du dessalement thermique : le procédé de distillation à détentes étagées (Multi-Stage Flash distillation MSF) et le procédé de distillation à multiples effets (Multi-Effect distillation MED).
b- La congélation 
Différence des points de congélation de l’eau douce et de l’eau salée
(- 1,9°C pour une salinité de 35g/l) séparation des cristaux de glace de la saumure, lavage du sel et fonte
Processus mis au point aux USA et en Israël.

c- L'ELECTOLYSE

 L'électrolyse est une méthode qui permet de réaliser des réactions chimiques grâce à une activation électrique. C'est le processus de conversion de l'énergie électrique en énergie chimique. Elle permet par ailleurs, dans l'industrie chimique, la séparation d'éléments ou la synthèse de composés chimiques. La première électrolyse par courant continu (électrolyse de l'eau) a été réalisée le 2 mai 1800 par deux chimistes britanniques, William Nicholson (1753-1815) et Anthony Carlisle (1768-1842), quelques jours après l'invention de la première pile électrique (publication soumise le 20 mars 1800 dans une lettre en français au président de la Royal Society, Joseph Banks).
Principe de L'osmose inverse

L'osmose inverse est un procédé de séparation de l'eau et des sels dissous au moyen de membranes semi-perméables sous l'action de la pression (54 à 80 bars pour le traitement de l'eau de mer). Ce procédé fonctionne à température ambiante et n'implique pas de changement de phase. Les membranes polymères utilisées laissent passer les molécules d'eau et ne laissent pas passer les particules, les sels dissous, les molécules organiques de 10-7 mm de taille. L'énergie requise par l'osmose inverse est uniquement celle électrique consommée principalement par les pompes haute pression. La teneur en sels de l'eau osmosée est de l'ordre de de 250 mg/l.                   
                                                                                                                          On appelle osmose le transfert de solvant (eau dans la plupart des cas) à travers une membrane semi-perméable sous l'action d'un gradient de concentration.
Un système à deux compartiments séparés par une membrane semi-perméable et contenant deux solutions de concentrations différentes.
Le phénomène d'osmose va se traduire par un écoulement d'eau dirigé de la solution diluée vers la solution concentrée. Si l'on essaie d'empêcher ce flux d'eau en appliquant une pression sur la solution concentrée, la quantité d'eau transférée par osmose va diminuer. Il arrivera un moment où la pression appliquée sera telle que le flux d'eau s'annulera. Si, pour simplifier, nous supposons que la solution diluée est de l'eau pure, cette pression d'équilibre est appelée pression osmotique. 
L’eau potable  issue de L’osmose inverse passe par plusieurs étapes de traitement avant d’être distribuer, et parmi ses étapes on citera :

Abstraction des eaux : L'eau peut être extraite par les puits côtiers ou Par des systèmes d'admission d'eau de mer tout comme les puits côtiers et de plage fournissent une eau de meilleure qualité et Faible teneur en algues et TDS par rapport à l'eau de mer (TDS = solides totaux dissous)

                           
L’eau s’introduit dans ce qu’on appelle des écrans filaires, une sorte de tuyau a filtre qui permet de Se débarrasser de certains produits tels les algues et autres particules Tels que des cailloux.

Prétraitement : Divers contaminants peuvent endommager la membrane, causant des dommages irréversibles associés à un rejet réduit et même la destruction de la membrane, de ce  fait le prétraitement s’illustrera comme suis :

Chloration : Le chlore est ajouté à l'eau brute sous forme de sodium Hypochlorite (NaOCl) ou Chlore gazeux, (Cl2), et l'eau s’hydrolyse en acide hypochloreux et ce procédé empêche l'encrassement de la membrane (biologique et Particulaire) et agit comme un désinfectant pour les bactéries Et autres entités biologiques

Ajustement du PH : ce procédé tant à ajuster l’acidité de l’eau émanant depuis les sources grâce aux HCl et H2SO4afin de prévenir la mise à l’échelle de cette dernière qui est due à un dépassement du niveau de solubilité ainsi une super saturation des Composés concentré sur le côté source qui se précipite sur la surface de membrane laissant une couche mince dessus.

Addition de Coagulants et Floculant :en rajoutant des sels de fer ou d'aluminium (FeCl3, Al2 (SO4)3) a l’eau ,Les solides dissous s'adsorbent sur les hydroxydes formés et Matière colloïdale à agglomérer qui tentent à se former en masse de ce fait La sédimentation et la filtration du sable élimine Agrégation naturelle de minéraux de l'eau de la source.

De-chloration : ce procédé est l’antagoniste de la chloration puisque il s’agit de ce débarrassé des éléments chlorique utilisé auparavant et cela avant le processus filtration double (osmose inverse) afin d’éviter la détérioration de la membrane (polyamides) et pour cela le métabisulfite de sodium (Na2S2O5) est couramment utilisé.

Filtration double (osmose-inverse) : l’osmose se sépare en deux couche à filtre, la première est la membrane asymétrique et la membrane TFC (thin-film composite) qui fais la particularité du processus et qui se compose d’une couche très fine de polymère étendu sur un support poreux en poly sulfone le tout sur un support en soutient de tissu polyester

Désinfection finale de l’eau : la désinfection finale permettra d’obtenir une eau saine, potable et régulière en minéraux sans aucune risque sur la santé des consommateurs et ceci grâce a des procédé chimique fin (fluor, chlore)

4-Avantages et Inconvénients :

Avantages :

 Le dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres a connu ces dernières années une avancée remarquable grâce au développement de différents procédés. Aujourd'hui, plusieurs facteurs militent en faveur de la mise en œuvre de cette technologie dans notre pays :

-Disponibilité de l'eau de mer, ressource inépuisable;
-Une population et une industrie grandes consommatrices d'eau se trouvant à proximité de la mer;
-Disponibilité de la ressource énergétique ou combinaison de sa production.

Inconvénients :

-Coût énergétique encore élevé.
-Rejet des saumures concentrées au double de la salinité naturelle en mer ou injectées dans le sol.
-Rejet d'eaux chaudes en mer dans le cas de la distillation.
-Emploi de produits chimiques pour nettoyer les membranes (chlore).
-Traces de cuivre échappés des installations.
-Aucune législation spécifique concernant la potabilité de l’eau issue de ces traitements.

5-Procédé économique :
Puis les panneaux solaire thermique ont trouvé leur place ou ont récupère de l’eau salé qui est chauffé à laide des panneaux solaire thermique, et ont récupère la vapeur d’eau consoné pour l’utilisé, et le sel récupéré et vendue pour des industriel.
Et de même pour des industriel qui utilisent le photo voltaïque sans stockage car il revient plus économique, avec des ressources énergétique moin pollueuse.


Conclusion :
Le choix du dessalement de l’eau de mer s’est imposé progressivement dans le monde. En raison du climat, des nombreuses sécheresses et des besoins de la population grandissants en eau, notamment pour les cultures, les usages  domestiques et le tourisme, de nombreuses solutions ont été évoquées mais une seule, à savoir le dessalement de l’eau de mer, a été prise en compte par beaucoup de pays construit des usines de dessalement qui leur permettent de s’approvisionner en eau. Dans ce procédé à ce jour, les trois techniques principalement utilisées pour dessaler l’eau, l’osmose inverse, la distillation et l’électrodialyse possèdent des avantages certains mais présentent également de nombreuses contraintes tant économiques qu’écologiques. Ainsi, ces limites amènent des controverses au niveau scientifique et industriel. Mais des scientifique recherchent toujours des moyen plus efficaces est plus économique, et à ce jour l’énergie solaire thermique et solaire photovoltaïque reste la meilleure de ce point de vue pour avoir une eau douce et préserver l’environnement.

Bibliographie

A. Maurel. Dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres et autres procédés non conventionnels d'approvisionnement en eau douce. Lavoisier Tec&Doc. 2001.
J. Matricon. Vive l'eau. Découvertes Gallimard. 2000.
P. Danis. Dessalement de l'eau de mer. Techniques de l'Ingénieur, J 2700. Juin 2003.
Numéro spécial de Science et Vie sur l'eau, N°211, Juin 2000.
C. Galus, Les techniques de dessalement de l'eau de mer prennent de l'essor, extrait du Monde, 12 Janvier 2000, p.24.

Usine Nouvelle, Septembre 1999.

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